Fin dété

L'été j'ai moins de travail je termine plus tôt. Alors que les soirs les rues se vident, les passants se hâtent. Vers 17 h la rue vit.

Je longe le quai en voiture, sans pression ouvert à ce qu'il se passe autour de moi. Un feu rouge, je patiente. Fenêtre ouverte je regarde. Ils sont là un jeune couple, dos au quai, ils cherchent comment décrocher un vélo , ils sont devant la borne. Elle est devant la borne regarde l'écran, lui aussi mais il doit pencher la tête, un peu.

A gauche à droite des terrasses des passants, où il sont la zone est isolée, derrière eux le quai vide de piétons, les rares voitures qui passent démarrent au vert et passent sans les voir. J'ai le temps.

Robe grise à pois resserrée à la taille. Lui tee-shirt blanc, bermuda. Ce qui frappe c'est qu'ils sont seuls au monde et à cette heure à cet endroit le monde le leur rend.

Il est à sa gauche, et sa main ne quitte pas les fesses de son amoureuse, légère elle appuie à peine, mais elle est bien là, glisse de l'une à l'autre, descends sans hâte, s'égare au centre. Elle le laisse faire ne marque aucune impatience, aucune gêne. Lui effleure elle apprécie, sinon la main aurait été repoussée, paisible. Cela ralenti un peu ses recherches sur la borne.

Libres tous les deux là sur le trottoir.

J'écris et je vois ce couple, la main qui caresse dessine les fesses, son épaule à elle qui s'appuie contre celle de son compagnon, mouvement à peine visible.

Le feux est vert, un véhicule me gâche les dernières secondes que je passe avec eux, j'aimerai peindre, ce moment.