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Ils existent je les ai rencontré(e)s

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5 novembre 2019

La guinguette.

 

 

 

 

A la terrasse d'une guinguette.

 

Ils sont deux.

 

Elle 1 :

Je ferai bien l'Italie cette année ou l'année prochaine, le Nord.

Lui 1 :

c'est sympa l'Italie

Elle 1

Et puis j'ai envie de pâtes.

Lui 1 : A c'est vrai.

Elle 1

Ca fait plaisir de les voir

Lui 1

C'est vrai mais ils sont longs.

Elle 1 j'aime bien les italiens, tu connais l'Italie ?

Lui 1

Je connais un peu mais pas bien. Mais ce serait bien de faire l'Italie

Elle 1/

Il y a pas loin de chez moi un restaurant italien tenu par de vrais italiens, ils font des pennes à la Vodka.

Lui 1/

Il ne faut pas trop en mettre, sinon.

Elle 1 et puis les restaurants j'aime bien l'Italie, surtout au Nord et puis je n'y suis jamais allée

Elle 1

Non ils font attention et puis il y a une sauce, tomates crème. Tiens les voilà, j'ai vu la Jeep.

Lui 1

Ils arrivent tard.

Elle 1

Ils ne connaissent pas bien, et puis les enfants.

 

Elle 2

Nous voilà.

Elle 1

Vous avez trouvé ?

Elle 2

Oui mais ma fille a été malade, les virages.

Lui 2

Et puis la Jeep ça flotte dans les virages

Elle 2

il fait frais. A sa fille «Tiens prend mon polaire, moi je prendrai mon blouson de moto, même si je n'ai pas ma moto »

Elle 1

et puis ce sont les virages.

Le gamin 1

moi je veux du pastis, j'ai déjà goûter du pastis, mais il y en avait trop peu je n'ai pas senti le goût, et puis j'aime bien le vin aussi, et le vin qui pique »

Lui 2 (c'est le père)

Du champagne ça s'appelle.

S'adressant à Lui 1 :

On est en Lozère ici, vous venez souvent ?

Lui 1

Oui c'est calme et les routes sont bien pour la moto, surtout celle-ci, les virages sont bien faits.

La serveuse arrive.

«  Vous avez choisi ?

Tous

« non pas encore ».

« Je repasse alors ? »

 

Lui1

Il y a des saucisses aux herbes et d'autres aux châtaignes, mais vous pouvez prendre autre chose

Elle 2 :

J'ai bien fait de prendre ma veste de pluie pour la moto, c'est mieux que le Perfecto

Elle 1

A moto c'est bien, mais la mienne elle prend le vent quand même c'est fatiguant.

Elle 2

Il y a un menu enfant.

Lui 1

Vous avez mis longtemps pour venir ?

Lui 2

On est parti en retard. On est bien ici mais il fait frais.

Elle 1

On peut se mettre au soleil.

Elle 2

Non on est bien ici, ça va, mais il fait frais. Tu a une moto, (à Elle 1)

Elle 1

non j'ai une voiture aussi, en ville c'est plus facile, mais j'aime bien la moto, mais des fois dans les virages on glisse.

Le Gamin 1

Je veux de la saucisse aux herbes.

Le gamin 2

Moi aussi, non aux marrons.

Lui 1

Donc pas de menu enfant.

Lui 1

On est dans le cul du monde

Lui 2 c'est calme

 

La serveuse.

Vous avez choisi ?

Lui 2

Une saucisse aux herbes et des desserts pour les enfant.

A sa fille

Tu ne veux rien.

La gamine « Bleurp », elle s'éloigne pour vomir.

Elle 2

ça flotte la jeep, et puis les virages.

Et deux saucisses avec des frites.

Lui 1

pareil pour nous.

Avec des entrées ou des desserts ?

Non comme ça.

 

Lui 1 à Lui 2

Tu verra ce sont tous des produits du coin, c'est bien c'est bon. Ils sont sympas ici.

Lui 2

Vous venez souvent ici

Lui 1

Ils travaillent bien lors on vient quand on est dans le coin, le lac est calme.

I

Le Gamin 1

Moi j'aime bien le pastis, j'ai goûté de la bière aussi.

Elle 1

Oui mais ici c'est de la bière artisanale, elle est forte.

Le gamin 1

J'aime bien la bière

Elle 2

Oui mais ici c'est de la bière artisanale elle est forte.

Elle 1

Oui il y a des bières légères mais ici elle est forte.

Le gamin 1

C'est bon la saucisse aux herbes

Elle 1

Quand il y a un vélo c'est moi qui me retrouve au milieu, alors si il y a une voiture, ou m^me une moto c'est moi qui prend.

Lui 2

C'est dangereux les vélos, moi je ne suis pas trop moto, où je mettrai les enfants.

Lui 2 ( a lui 1), vous venez souvent ici ?

Lui 1

Oui on est bien au bord de l'eau.

Elle 2

C'est un lac naturel ?

Lui 1

non il y a un barrage, c'est agréable.

Le gamin 1

et puis il y a des canoës.

Lui 2

En tout cas on est bien même si il fait frais.

Lui 1

Le temps a tourné.

Elle 1

J'avais pris ma veste

Elle 2

C'est ça ta moto là bas.

Elle 1

C'est celle de Lui 1 on est venu ensemble trop de vent pour moi, et puis j'avais mal au dos.

Elle 1

Voilà les plats.

Lui 1 bonne cinquantaine, bon quintal, tatouages noirs sur les bras, pourvus qu'on les voit.

Elle 1 un Bonne quarantaine un peu ronde un peu.

Elle 2 Une amie trente cinq peut-être

Lui 2 Un peu plus âgé, semble proche de ses enfants

 

Ce qu'ils sont ne collent pas avec l'apparence qu'ils se sont choisis.

Ils doivent trop regarder la télé, ils se sont momifiés dans un modèle.

Une représentation qui leur plait ou la représentation du temps.

Des tatouages parce qu'il le faut, des motos parce ce que cela « le fait »

des gamins parce que.

Les mots leur coûte un bras, écouter leur coûte le deuxième.

Ils ont oubliés qui ils sont, de quel monde ils viennent, ils sont dans la télé hypnotisés

prisonniers, ils ont perdus toute existence et ne le savent pas, ils sont devenus des images.

 

 

 

 

 

 

 

 

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6 août 2019

La lettre

    

 

 

 

Dimanche, ils ont déjeuné ensemble au restaurant, un bistrot de quartier. Frères et soeur

Le soir, l'aîné lui a téléphoné. L'aîné celui qui a un syndrome d’Alzheimer.

Ce soir il est lucide, il parle de ses peurs de ses angoisses, de la terreur de se voir partir, de savoir qu'il part, qu'il ne reviendra pas. Toutes ses douleurs toutes ses peurs il les étale, trop c'est trop, il sort de la bulle du déni. Il sort pour quelques instants de l'oubli, pendant quelques minutes il ne sombre plus, une pause il se souvient. Il sait. Lui qui oublie le début d'une conversation, là rien n'est oublié. Tous les deux ils savent que c'est une pause.

 

Une pause douloureuse violente. Il écoute il comprend. P as simple, mais il sait, il sait qu'il faut se taire, juste être là dire je sais, « oui je sais tu pars », rien d'autre.

Le temps est long le moment est long, ce soir,l'aîné n'est pas dans la redite, dans la répétition, simplement il sait. Il parle sans le dire de ce qu'il sait de ce qu'il sent. Encore et encore, juste pour le dire pour dire sans le paraître toutes ses détresses. Le frère lui est là. A l fin ils pleurent tous les deux ils savent que c'est un de leurs derniers vrais moments, que bientôt ils se perdront à jamais, non pas par la mort, par l'oubli.

Il sait que bientôt il ne saura plus qui il est. Ils pleurent. Les larmes partagées l'apaisent. Le frère le laisse parler, écoute, c'est tout. Que faire d'autre ? Et quand apaisé il raccroche.

Lui bouleversé encore appelle l'autre frère.

« Il ne sait plus ce qu'il a dit, ce qu'il sait, c'est qu'il c'est fait engueuler

« Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire »

Il craque, il a tort il le sait mais il craque

« Tu n'es qu'un connard ! » Il raccroche. Pour reprendre le téléphone aussitôt

« Tu n'e qu'un connard, je n'ai plus de frère »

Dans la colère il va plus loin encore, trop loin bien sûr. Il écrit un mail.

Ne vient pas à mon enterrement. Si je meurt avant toi, tous plus de 60 ans, elle rôde la mort. Normal.

Il appelle sa sœur, toujours bouleversé, il dit ce qu'il a fait ce qu'il a dit.

Soupçonneuse, la sœur demande »Tu vas bien ? ».

Il ne répond pas, il a compris elle ne comprend pas, ou ne veux pas comprendre.

Déchiré il reste seul avec le poids.

 

Quelques jours plus tard, il écrit.

Au frère à la sœur.

Il dit.

Au frère « je m'excuse de ce que j'ai dit ».

Voilà, je prends le large. Je pars, je m'éloigne. Je reviendrai ou pas, vous m'accepterez ou pas c'est votre droit, mais j'ai besoin de silence. Je pars.

Il dit la génération d'avant suinte encore, j'en ai assez. »

Ne m'écrivez pas.

Bien sûr sa demande n'est pas respectée et il reçoit une lettre de la sœur.

Avec dedans toutes les pointes, les soupçons les suspicions qu'il souhaite fuir. Tout ce qui depuis si longtemps pèse sur sa vie, mais il ne le sait pas encore, en tout cas pas à quel point.

Aux sous entendus, aux fausses vérités, à la fausse compassion il ne répond que par le même message.

 

Reconnaissant avoir eu tort de s'emporter, mais réclamant la paix le silence.

Mais la sœur ne lâche rien, elle veut avoir raison, à tout prix, elle qui sait si bien tout de tout.

Avoir le dernier mot à tout prix à n'importe quel prix.

« Ne m'écris pas. » Ce que lui demande elle le lui retourne le lui jette à la figure.

 

 

 

 

Mais il est loin maintenant, juste, bien que bouleversé par ce qu'il vient de choisir.

Les matins sont paisibles, plus d'inquiétudes inexpliquées, d'angoisses certains matins.

Il se réveille calme, serein, Des obstacles étaient là qui deviennent petits cailloux sur sa route.

 

Il reste des questions pourquoi ne pas l'avoir fait avant, pourquoi avoir accepter de revenir il y a vingt ans, alors qu'il avait coupé les liens. Un appel de sa sœur, « les parents vont mal » il était revenu, il regrette aujourd'hui.

 

Il ne sait pas, il cherche comment cela pouvait-il peser à ce point, par où passait les humeurs sombres, les faiblesses de cette famille. Il sait que quand il a juré contre son frère il a eu tort, il sait qu'il était redevenu comme eux le temps d'un soir, ce que sa sœur a nommé « son état pas normal »

Il sent que rien ne sert à rien, quoiqu'il dise fasse, il sera toujours « le pas normal »

La cause est entendue. Et bien qu'il pense à tout ça avec des doutes, chaque matin chaque réveil bêtement calme, lui prouve qu'il a bien fait.

Il reste à chercher comment cela pesait si lourdement.

 

Il pourrait décortiquer les mots de la sœur, mais pour quoi ? Pour de nouveau être pris dans cette toile empoisonnée qui s'appelle «La Famille !».

Peu importe ce qu'ils vont penser. Il c'est tu tellement souvent tellement longtemps par faiblesse, lui qui passait pour le « fou » de la famille. Il ne disait rien. P

Pourquoi d'ailleurs ? Ne pas être seul, être accepté par eux qui ne voulaient ne veulent pas de lui, pas comme il est. Maintenant son silence est le retour de sa dignité, il aimerait trouver un mot moins pompeux, mais là il ne trouve pas. Pour le moment

 

 

26 mai 2019

Archéologie

 

 

 

 Pénétrez au plus 
profond de l’âme
humaine et vous trouverez
une poubelle

 

1 avril 2019

Dans la gare

 

 

Bétail
A portable
A valise  roulettes
A sandwich
À gobelet
A casque
À ordinateur
Bétail
Pressé
D’être pressé
Dans la bétaillère
14 mars 2019

Fêter

 

 

   Fêter son anniversaire, c'est fêter le premier pas vers la mort.

   Le fêter tous les ans, là c'est de l'obstination à "Front de taureau".

  

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3 mars 2019

d'autres encore

 

Un article de la Marseillaise je pense.

Nice : elle s’étouffe avec une "Knacki" et survit, ses parents crient au miracle

Alors que la petite fille a recouvré la santé, ses parents ont porté plainte contre XXXXX et demandent au Pape François de reconnaître cette guérison comme un miracle.

C'est récent ça le nouveau Pape était tout neuf sorti de la boite à Pape.

 

En gros ils ont une gamine goinfre, qui bouffe comme un cochon qui s'étouffe, ils sont tellement étonnés de la voir s'en sortir qu'ils ne peuvent s'empêcher d'aggraver leur cas, et celui de leur fille, en deux couches de plus, une couche papale, une couche charcutière.

 

Finalement la plus perdante reste la gamine, pas de chance pour elle, chaque fois que ses parents vont voir le petit Jésus dans ses selles, ils vont gueuler au miracle, faire des selfies ? Vous croyez que pour des selles on peu dire selfie? Je doute là je doute.

Comment elle va pouvoir grandir sainement cette petite, vous pouvez l'imaginer vous, moi pas, ou bien en pire de chez pire.

 

 

3 mars 2019

Ils existent vraiment

 

 

 Une mère de famille ne l'entend pas de cette oreille. Ca c'est une formule à la con qui traîne dans le français, je l'ai mise là, juste comme ça.
Elle vient de déposer plainte contre le père de ses enfants au motif qu'il les contraint à manger des haricots, brocolis et autre verdure, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Quimper. La maman considère en effet qu'il s'agit-là d'un acte de violence...
La plainte, déposée mardi auprès de la gendarmerie de « Briec », dans le Finistère, a été immédiatement classée sans suite par le parquet.
Ce dernier ne l'a en effet pas jugée recevable, n'assimilant pas le fait de forcer ses enfants à manger carottes, haricots, brocolis choux-fleurs à un acte de violence.



17 février 2019

Jardin du souvenir

 

 

 

le crématorium:

poulet rôti!

Pire

pas de date pour le poulet

 

 

17 février 2019

la vie

 

 

Vous croyez en dieu

vous êtes scientifiques

vous êtes artistes

vous êtes inventeurs

chômeurs manards

trimardeurs

vous êtes un tube qui fabrique de la merde.



 



12 novembre 2018

Pour échapper à la mort

   

      Pour échapper à la mort

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