Les gnomes en bleu

Plus moyen d’être tranquille. Même au fond des gorges les plus profondes, ils sont là. ILS ? Les gosses mal grandis les adultes pas finis. Bariolés, en vélo ou en moto sur les causses, le moindre chemin de terre.

Là, ce sont des gnomes vêtus de plastique bleu (ils disent néoprène.)

Tu te fais chier à descendre pendant des demi-heures pour trouver un coin sympa dans une gorge paumée, et ils débaroulent, ils crient, râlent, le corps couvert d’une peau de plastique. Ils «font du canyoning». En gros ils font les pitres dans les rivières.

Des jeux de mômes qu’ils appellent sport. Gamins ils se seraient marrés à descendre la rivière, là ils «font du canyoning», avec des animateurs à queue de cheval. Ils prennent plaisir à emmerder la nature, les oiseaux et les poissons, en collants de plastique et lunettes de surfeur. Grenouilles de la société de loisirs, ils sont gras à lard, ne se rendent pas compte de leur bien-être, se payent des loisirs de chiards à des tarifs trois étoiles, bien sûr ils laissent leur merde canettes et papiers gras beurk ! Le tout dans un bruit cataclysmique, convaincus d’être seuls au monde.

Avides de sensations émotions vibrations impressions. Quête de frissons au petit pied et en sécurité. z’aiment pas avoir mal, les choux. Du sport à risque sans risque, bouh, l’eau est froide.

Se font peur avec des riens. Ils sont nombreux, il faut leur aménager des parkings, les équiper en minibus et autres babioles polluantes. Ils jouent, ils jouent dans l’eau, comme dans l’air, ils jouent. Sont contents z’ont bien joué. Le soir à l’apéro, sont enjoués les joueurs jouant.

Se croient jouisseurs, ne sont qu’emmerdeurs.